
Rencontrer Lise-Marie Morerod, c’est un peu comme prendre un cours intensif de joie de vivre et de « positive attitude ». La championne de 67 ans est, de naissance, du genre à voir le verre aux trois quarts plein quand une majorité d’autres le verraient aux trois quarts vide. Cette qualité l’a aidée à encaisser le choc du grave accident qui a mis un irrémédiable coup de frein à sa carrière sportive, laquelle s’annonçait être l’une des plus belles du « grand cirque blanc ». Loin de s’enfermer dans les regrets, la courageuse vaudoise s’est employée par la suite à retrouver sa santé physique et à apprivoiser les lacunes cognitives nées de son accident. Au final, elle a réussi à renouer avec le haut niveau (mais sans jamais plus atteindre celui qui était le sien auparavant), puis a vécu une vie fertile loin des caméras mais proches des gens et notamment des personnes âgées dont elle a eu longtemps la charge dans un EMS de la Riviera. En route aussi, Lise-Marie Morerod a connu le bonheur d’être mère. Elle nous parle de tout cela sans détour avec la franchise d’une personne droite dans ses bottes. Cette douche d’optimisme est plus que bienvenue. Elle est inspirante.
Laurent Grabet, rédacteur en chef du JEF